Les femmes ont une empreinte carbone plus faible que les hommes mais sont plus vulnérables aux effets néfastes du réchauffement de la planète, selon l'Organisation des Nations Unies dans leur rapport « Etat de la population mondiale ».
Les femmes prennent moins l'avion et conduisent moins que les hommes, de plus elles achètent moins de produits dont la fabrication a un coût en carbone élevé. De même dans les pays industrialisés elles seraient plus susceptibles d'acheter écologique et des produits biologiques. Elles recyclent plus les ordures et sont plus intéressées par l'efficacité énergétique.
Le rapport cite notamment une étude américaine qui constate que les femmes répondent de façon plus positive que les hommes à la publicité pour les produits moins nuisibles pour l'environnement.
Les femmes font également également moins confiance aux gouvernements et aux entreprises pour résoudre les problèmes environnementaux. Et donc sont plus susceptibles de prendre des mesures personnelles pour y remédier. Enfin plus le niveau de revenus est élevé, plus cette différence est prononcée.
Un étude à Sydney, l'an dernier, a montré que les hommes sont beaucoup moins attirés par des actions personnelles, mais seraient plus intéressé par des solutions techniques.
Le rapport a également constaté des différences de régime alimentaire contribuant à une empreinte carbone plus basse pour les femmes. Non seulement les femmes mangent moins proportionnellement à leur taille mais au moins dans certains pays, ils consomment plus facilement des légumes et moins de viande dans leur régime de base.
Les hommes ont tendance à manger plus de viande. Au Danemark, les hommes mangent en moyenne 139 grammes de viande par jour contre 81 grammes pour les femmes.
Il faut, à mon avis, nuancer cette étude au niveau de la quantité ingéré en fonction de leur taille par le fait que les hommes ont, en moyenne, des activités plus physique que les femmes. Mais il n'empêche que ces activités plus physique sont par là même une cause d'augmentation de l'empreinte carbone des hommes.
Le changement climatique menace d'amplifier les inégalités entre les femmes et les hommes, particulièrement pour les femmes des pays pauvres.
En effet dans de nombreux pays elles forment la plus grande part de la main-d'œuvre agricole et ont donc des possibilités de revenus inférieurs. De plus la sécheresse et des précipitations irrégulières contraignent les femmes à travailler plus pour obtenir des produits alimentaires, l'eau et l'énergie nécessaire à la vie de tous les jours. Elles doivent par endroit faire des dizaines de kilomètres pour aller chercher de l'eau. Par ce fait les filles sont plus susceptibles que les garçons d'abandonner l'école pour aider leurs mères.
Elles doivent s'occuper aussi de leur famille ce qui réduit souvent leur mobilité et augmente leur vulnérabilité face aux catastrophes naturelles soudaines.
Le rapport conclu que du fait de leur plus grande pauvreté, d'un moindre pouvoir sur leur propre vie, d'absence de reconnaissance de leur productivité économique et de leurs charges disproportionnées dans la prise en charge de la famille, les femmes sont confrontées à des défis supplémentaires qui sont accrus par les changements climatiques.
La marginalisation, la discrimination contre les femmes, l'inégalité entre les sexes freinent le développement, la santé, l'équité et le bien-être. Par ce fait ils compromettent la résistance d'un pays face aux changements climatiques.